Ce lundi 7 janvier sera peut être à marquer d'une croix. Schneidermann et toute sa bande lancent le tout nouveau Arrêt sur images. En juin dernier nous avons tous dit au revoir au rendez vous dominical télévisuel. Depuis, la bande d'asi s'est mise à travailler d'arrache pied à la mise au point d'un asi numérique. Et c'est cet après midi qu'a eu lieu le grand lancement.
Au programme, la même approche que l'émission TV, mais adaptée au nouveau canal de diffusion. Il y aura donc bien des enregistrements en plateau avec invité(s) et enquêtes. Mais le web ouvre de nombreuses possiblités nouvelles : chroniques écrites, dossiers avec insertion de video et d'audio, dépêches à toute heure, etc. Par ailleurs le décryptage (même si Schneidermann n'aime pas ce mot) ne s'arrêtera plus à nos chères émissions de télévision. L'ensemble des medias est désormais concerné : presse écrite, radio, internet. Beaucoup de gens n'appréciaient pas Arrêt sur images à la télé pour différentes raisons : ton condescendant, intellectualisme, donneurs de leçon, etc (il faut avouer que c'était parfois le cas). Quoiqu'il en soit, un tel point de vue est certainement indispensable à une démocratie au sein de laquelle le quatrième pouvoir prend de plus en plus d'importance. Dans cette perspective Schneidermann et consors sont sans doute beaucoup plus pertinents que les Paul Amar, imedias et autres JMM.
Mais l'innovation ne s'arrête pas à la transposition d'une émission de télévision sur le web. Cette bande de joyeux intellos a fait le pari complètement fou sur le media du tout gratuit de lancer un site payant (de 12 à 30 euros par an en fonction de son statut). Asi se devait d'être le plus indépendant possible. Le financement public par la redevance n'étant plus possible une fois sortis de France Télévision, la petite rédaction a fait le choix du zero pub (et donc zero dépendance vis-à-vis des medias, des groupes économiques and co.) au profit d'une contribution des asinautes. Pari risqué mais pari à moitié réussi, puisqu'avant même le lancement d'aujourd'hui, plusieurs dizaines de milliers d'internautes s'étaient déjà abonnés.
Alors qu'on soit un inconditionnel de Schneidermann ou un arrêt sur imageophobe, on ne peut que saluer ce pari. Bravo à eux de se lancer dans cette aventure. Bravo à eux de lancer un site professionnel qui permettra de prendre un peu de recul sur l'information qu'on peut nous servir du Monde à TF1 en passant par rue89.com. Et surtout bravo à eux de faire confiance aux contributions des internautes pour rester indépendants.
Nous allons de ce pas leur octroyer notre confiance.
Bon vent à arretsurimages.net
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